L'actualité et l'histoire à travers les armoiries, les drapeaux, les décorations et la généalogie.
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Anniversaire du Prince Henri d'Orléans
Aujourd'hui 14 juin 2013, 80e anniversaire du Prince Henri d'Orléans, Comte de Paris, Roi titulaire Henri VII des Français et Roi titulaire revendiqué Henri VII de France (orléaniste).
Une petite question... pourquoi donc ici les anges sont-ils habillés de rouge ? Serait-ce un petit détail propre aux Orléans, ou bien une manière pour vous de les distinguer de la branche aînée ? (une autre forme de « résistance » peut-être ?)
Ici, ne sont pas représentées les armes en tant que « roi titulaire des Français », n'est-ce pas ? ce sont celles du prétendant orléaniste au trône de France ?
Alors, les anges en rouges sont effectivement un moyen de distinguer les deux prétendants, sachant que le rouge est la couleur de la livrée des Orléans, et que cette famille utilise habituellement des anges en rouge pour les armoiries de ses différents membres. Quant au dessin, effectivement il est ici représenté en tant que Roi de France titulaire et non en tant que Roi des Français titulaire. En tant que Roi des Français titulaire, il aurait fallut le représenter soit avec le lambel, or il ne l'utilise plus (décision qui, comme vous le savez, est au coeur de la polémique et sur laquelle, sauf à de nouveaux présenter les arguments des deux parties, il serait stérile de s'étendre une nouvelle fois), soit avec la Charte constitutionnelle de 1830, ce qui aujourd'hui n'aurait pas beaucoup de sens.
Effectivement, que cela soit en tant que PRÉTENDANT HYPTHÉTIQUE au titre de ''roi de France'' ou ''des français'', l'application d'une marque de différentiation, comme le lambel (armes des Orléans), s'impose dès lors qu'aucun n'est chef de l'État en fonction, et donc ne peut même prétendre assumer les armes (écu) non différenciées. Ce sont les ''armes de France'' ou ''des Français'', au choix, qualifiées par les auteurs avant et après 1789 ''armes de souveraineté / territoriales. Je tiens à souligner que ce point héraldique est exogène de la dispute stérile familiale, cependant prête à instrumentaliser ce symbole, puisque seule la volonté du peuple de France, non la leur, pourrait re-établir une institution politique de type monarchique - condition sine qua non.
Le comte de Chambord qui ne régnait pas plus portait les armes royales, à sa mort il y a 130 ans selon l'antique coutume devenant de jure le roi l'aîné des Orléans pouvait donc reprendre ses pleines armes, portées depuis paisiblement par tous les chefs de la Maison de France et qu'on serait donc bien en peine de leur contester aujourd'hui. Au surplus les armes du royaume se confondent avec celles du roi ou du chef de la maison royale et dès lors le fait que nous soyons en République ne peut altérer le droit aux armes pleines du comte de Paris qui a droit à la protection de la loi.
Mais que signifie justement l' "antique coutume" ... en matière d'accession au trône ? - la coutume Franque de l'élection des chefs (roi) sur le "champ" par les membres du clan, lui accordant sa légitimité et son autorité en tant de guerre. - les "Lois fondamentales du royaume" établies au 16 s., qui concervent ce principe car on ne s'autoproclamait pas roi. Un conseil restreint de barons/pairs veillait à la légitimité et la légalité de l'accession dont dépendant l'intégrité et le pouvoir de la Couronne souveraine. L'action conjointe du Conseil privé et Parlements statuaient sur la succession, et notamment lors du changement dynastique selon les principes de la dévolution et de la continuité de la Couronne. Ce sont les Bourbons, qui cassèrent cette dynamique instaurant la monarchie absolue de droit divin, supprimant le poids des pairs, du Conseil, et vidant les Parlements de leur objet (sans parler du fameux testament de L.14 concernant ses "batards" qu'il légitima et révoqué à son décès). Alors parlons d'Henri d'Artois, Duc de Bordeaux (dit "comte de Chambord"), le dernier Bourbon. Il portait d'Artois c-a-d "d'azur au trois fleurs de lys d'or et la bordure crénelée de gueules". Il n'a effectivement jamais régné, y ayant même "renounce" en 1875. Devenu par défaut l'aîné de la maison de France en 1844, il initia cette querelle alors que la France lui avait préféré un Orléans à la fonction suprême. Bourbon ou Orléans, prétendre avoir un droit à la fonction suprême n'est ni l'incarner ni l'assumer "de jure". On est appelé à régner ou gouverner par un mécanisme qui suit une rationalité procédurale. Y prétendre en assumant (instrumentalisant) les armes de souveraineté liée à la fonction n'est pas preuve d'un droit exclusif à porter les armes de France qui n'appartiennent à aucune famille (voir les jugements TGI 1988, Prince Henri d'Orléans, Cour d'appel 1989 et Cour de cassation 2001). Se sont aux détenteurs de la souveraineté de le déterminer, et depuis la Révolution le peuple souverain, ou ses représentants, ... juste un retour à l'ancienne coutume élective franque. Enfin, lorsque l'on parle des Lys de France, y associe-t-on le nom Valois, Bourbon, Artois ou Orléans ? Non. On parle de la Couronne (État). Lors du passage à une branche cadette, l'héritier se devait d'abandonner les armes de sa maison pour incarner la France et porter les armes de souveraineté françaises, chose qui fut d'ailleurs refusée à Louis-Philippe par Ordonnance du 16 février 1831 : "À l'avenir le sceau de l'État représentera un livre ouvert portant à l'intérieur ces mots Charte de 1830...". Et puis, soyons aussi indulgent que les contemporains d'Henri il y a 130 ans: qui aurait titillé ce dernier des Bourbons, né prince, sur ses prétentions inoffensives à assumer les armes de France alors que la III République (malheureusement) s'y désintéresse. Les Lys de France appartiennent à la France. Cette instrumentalisation ne fait que leur nuire en entretenant une politisation inutile d'un symbole intrinsèque à l'histoire de France et leur interdire d'avoir un présent et un futur !
BON ET HEUREUX ANNIVERSAIRE, MAJESTÉ!!!
RépondreSupprimerUne petite question... pourquoi donc ici les anges sont-ils habillés de rouge ? Serait-ce un petit détail propre aux Orléans, ou bien une manière pour vous de les distinguer de la branche aînée ? (une autre forme de « résistance » peut-être ?)
RépondreSupprimerIci, ne sont pas représentées les armes en tant que « roi titulaire des Français », n'est-ce pas ? ce sont celles du prétendant orléaniste au trône de France ?
Alors, les anges en rouges sont effectivement un moyen de distinguer les deux prétendants, sachant que le rouge est la couleur de la livrée des Orléans, et que cette famille utilise habituellement des anges en rouge pour les armoiries de ses différents membres.
RépondreSupprimerQuant au dessin, effectivement il est ici représenté en tant que Roi de France titulaire et non en tant que Roi des Français titulaire. En tant que Roi des Français titulaire, il aurait fallut le représenter soit avec le lambel, or il ne l'utilise plus (décision qui, comme vous le savez, est au coeur de la polémique et sur laquelle, sauf à de nouveaux présenter les arguments des deux parties, il serait stérile de s'étendre une nouvelle fois), soit avec la Charte constitutionnelle de 1830, ce qui aujourd'hui n'aurait pas beaucoup de sens.
Effectivement, que cela soit en tant que PRÉTENDANT HYPTHÉTIQUE au titre de ''roi de France'' ou ''des français'', l'application d'une marque de différentiation, comme le lambel (armes des Orléans), s'impose dès lors qu'aucun n'est chef de l'État en fonction, et donc ne peut même prétendre assumer les armes (écu) non différenciées. Ce sont les ''armes de France'' ou ''des Français'', au choix, qualifiées par les auteurs avant et après 1789 ''armes de souveraineté / territoriales. Je tiens à souligner que ce point héraldique est exogène de la dispute stérile familiale, cependant prête à instrumentaliser ce symbole, puisque seule la volonté du peuple de France, non la leur, pourrait re-établir une institution politique de type monarchique - condition sine qua non.
RépondreSupprimerLe comte de Chambord qui ne régnait pas plus portait les armes royales, à sa mort il y a 130 ans selon l'antique coutume devenant de jure le roi l'aîné des Orléans pouvait donc reprendre ses pleines armes, portées depuis paisiblement par tous les chefs de la Maison de France et qu'on serait donc bien en peine de leur contester aujourd'hui. Au surplus les armes du royaume se confondent avec celles du roi ou du chef de la maison royale et dès lors le fait que nous soyons en République ne peut altérer le droit aux armes pleines du comte de Paris qui a droit à la protection de la loi.
RépondreSupprimerMais que signifie justement l' "antique coutume" ... en matière d'accession au trône ?
RépondreSupprimer- la coutume Franque de l'élection des chefs (roi) sur le "champ" par les membres du clan, lui accordant sa légitimité et son autorité en tant de guerre.
- les "Lois fondamentales du royaume" établies au 16 s., qui concervent ce principe car on ne s'autoproclamait pas roi. Un conseil restreint de barons/pairs veillait à la légitimité et la légalité de l'accession dont dépendant l'intégrité et le pouvoir de la Couronne souveraine.
L'action conjointe du Conseil privé et Parlements statuaient sur la succession, et notamment lors du changement dynastique selon les principes de la dévolution et de la continuité de la Couronne. Ce sont les Bourbons, qui cassèrent cette dynamique instaurant la monarchie absolue de droit divin, supprimant le poids des pairs, du Conseil, et vidant les Parlements de leur objet (sans parler du fameux testament de L.14 concernant ses "batards" qu'il légitima et révoqué à son décès).
Alors parlons d'Henri d'Artois, Duc de Bordeaux (dit "comte de Chambord"), le dernier Bourbon. Il portait d'Artois c-a-d "d'azur au trois fleurs de lys d'or et la bordure crénelée de gueules". Il n'a effectivement jamais régné, y ayant même "renounce" en 1875. Devenu par défaut l'aîné de la maison de France en 1844, il initia cette querelle alors que la France lui avait préféré un Orléans à la fonction suprême.
Bourbon ou Orléans, prétendre avoir un droit à la fonction suprême n'est ni l'incarner ni l'assumer "de jure". On est appelé à régner ou gouverner par un mécanisme qui suit une rationalité procédurale. Y prétendre en assumant (instrumentalisant) les armes de souveraineté liée à la fonction n'est pas preuve d'un droit exclusif à porter les armes de France qui n'appartiennent à aucune famille (voir les jugements TGI 1988, Prince Henri d'Orléans, Cour d'appel 1989 et Cour de cassation 2001). Se sont aux détenteurs de la souveraineté de le déterminer, et depuis la Révolution le peuple souverain, ou ses représentants, ... juste un retour à l'ancienne coutume élective franque.
Enfin, lorsque l'on parle des Lys de France, y associe-t-on le nom Valois, Bourbon, Artois ou Orléans ? Non. On parle de la Couronne (État). Lors du passage à une branche cadette, l'héritier se devait d'abandonner les armes de sa maison pour incarner la France et porter les armes de souveraineté françaises, chose qui fut d'ailleurs refusée à Louis-Philippe par Ordonnance du 16 février 1831 : "À l'avenir le sceau de l'État représentera un livre ouvert portant à l'intérieur ces mots Charte de 1830...". Et puis, soyons aussi indulgent que les contemporains d'Henri il y a 130 ans: qui aurait titillé ce dernier des Bourbons, né prince, sur ses prétentions inoffensives à assumer les armes de France alors que la III République (malheureusement) s'y désintéresse. Les Lys de France appartiennent à la France. Cette instrumentalisation ne fait que leur nuire en entretenant une politisation inutile d'un symbole intrinsèque à l'histoire de France et leur interdire d'avoir un présent et un futur !
Vous confortez pleinement mes convictions
SupprimerLa imagen ha desaparecido!!!!!
RépondreSupprimerC'est réparé. Merci.
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