L'actualité et l'histoire à travers les armoiries, les drapeaux, les décorations et la généalogie.
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Héraldique européenne et l'ensemble
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Les anglais sont ils coutumiers dans leur compositions héraldiques contemporaines, de ce type de manquement aux règles des émaux et métaux ?
RépondreSupprimerQuel manquement ?
RépondreSupprimerJe pense que C.S. parle du mantelé de gueules (si je ne trompe pas) qui jouxte un champ d'azur.
RépondreSupprimerTout à fait.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerIl n'y a pas de contravention de la règle des couleurs.
RépondreSupprimerDéjà, si on considère qu'il s'agit effectivement d'un mantelé, on est face à un débat: les auteurs ne sont pas d'accord sur la nature de ce terme. Certains le présentent comme une division du champ (auquel cas il n'y a pas de problème), d'autres comme une pièce (et là, il y aurait enquerre).
Mais voilà, les armes sont décrites comme un chevronné par l'acte de concession, pas un mantelé. Nous sommes donc face à une division du champ (par rebattement), et en aucun cas face à une pièce posée sur le champ. Les deux couleurs sont ici juxtaposées sur le même plan et pas posées l'une sur l'autre. La règle ne s'applique donc pas.
Et oui, c'est assez fréquent dans l'héraldique anglaise.
Voilà qui me surprend. Je croyais qu'un chevronné consistait en une alternance de chevrons de différents émaux. Un rapide coup d'œil au glossaire de James Parker me révèle, pour l'entrée mantelé, que ce terme n'est pas utilisé dans les armoiries anglaises. Par contre, la même figure semble aussi porter le nom de "party per chevron".
RépondreSupprimerJe n'ai pas trouvé de source en anglais donnant le blason de Mme Thatcher, mais je me demande s'il n'y a pas eu confusion dans les termes. Tout ceci sent l'erreur de traduction.
Bonjour à tous.
RépondreSupprimerQuelques réponses aux différentes questions abordées ici.
- Tout d'abord pour l'Ordre de la Jarretière (LG après le nom de notre Baronne), il est bien représenté, c'est l'anneau bleu sur lequel est écrit le texte "Honi soit qui mal y pense".
Au passage, je précise que le ruban et la croix qui pendent sous l'écusson correspondent à l'Ordre du Mérite (Order of Merit) dont la Dame de Fer (OM après son nom) était également membre (brevet n° 158).
- Pour la question de la partition. En vocabulaire héraldique français, il s'agit bien d'un "mantelé". En l'occurrence, ici il faudra dire : de gueules, mantelé d'azur. En vocabulaire héraldique anglais, il s'agit d'un "party per chevron". Ici, il faudra dire : party per chevron azure and gules.
- Pour la question des règles de superposition des couleurs, on peut effectivement considérer qu'il s'agit d'armes à enquerre, même s'il est également exact qu'en tant que mantelé, il s'agit du champ de l'écusson et non d'un meuble posé sur le champ. Je rappelle cependant que la règle de superposition des couleurs n'a jamais été impérative, il faut simplement avoir une bonne raison de s'en abstraire (raison dont on doit pouvoir s'enquérir, d'où l'expression "à enquerre") sinon il est préférable de s'abstenir. Ici, l'association "azur et gueules", en particulier pour le champ de l'écu est une grande tradition anglaise, en particulier pour tout ce qui touche de près ou de loin au pouvoir (c'est une référence aux couleurs de champ de l'écartelé historique "Angleterre/France"). Sans aller bien loin, voyez simplement la couleur du ruban de l'Ordre du Mérite qui lui aussi est bleu et rouge. Dire que Margaret Thatcher a eu un lien avec le pouvoir est un euphémisme, du coup, nous n'avons aucun mal à comprendre ce choix.
Clair et net. Merci pour les explications.
RépondreSupprimerThe arms of The Right Hon. Lady Thatcher are not displayed correctly. They ought to be on a 'heater' shield. No need to explain the position of Baroness Thatcher on gender equality. As a 'modern' convention allowed by the College of arms, Baroness Thatcher wished not to impale her arms by dimidiation with those of her husband, the late Major Sir Denis Thatcher, Bt. Further, gender has become quite irrelevant in the display of heraldry especially in Parliament and The Lords with the rise of life peers, whether they have pre-existing arms or get a grant. Lady Thatcher's wishes are made clear by the inclusion of a small blank escutcheon on the shield, as recorded by the College of Arms.
RépondreSupprimerJ'avoue ne pas saisir la règle de l’écusson blanc. C'est une règle héraldique anglaise ?
RépondreSupprimerPour dire les choses simplement, il y a deux manières de devenir "Baronne". Dans l'immense majorité des cas, il faut épouser un "Baron", mais, dans une minorité il faut avoir reçu soit même le titre de "Baronne". Ce petit écusson d'argent permet de rappeler que dans le cas présent c'est justement au titre de cette voie très minoritaire, mais évidemment plus prestigieuse, que ce titre de "Baronne" était porté par la "Dame de Fer".
RépondreSupprimerA ma connaissance, c'est une pratique spécifiquement britannique.
Je n'avais jamais entendu parler de ça. On pourrait appeler ça une marque de légitimité. C'est pas idiot comme système.
RépondreSupprimerMerci Arnaud. Donc logiquement cet écusson blanc ne figure que sur des armoiries féminines ?
RépondreSupprimerOui.
SupprimerPerhaps, you're reading too much into it & reading between the lines an intent that does not exist. In a nutshell, pragmatism is at the essence ... tentative en français pour un sujet loin d'être simple.
RépondreSupprimerAu Royaume-Uni, la capacité d'acquérir, porter et transmettre des armoiries est un honneur de la Couronne que l'on soit noble ou non, qui reflète une réalité et une échelle de capacités juridiques pour un individu. Cette pratique 'récente' autorisée par le College of Arms à Londres ne s'applique que sur sa juridiction, excluant donc l'Écosse sous la responsabilité de la Court of the Lord Lyon (il n'existe pas de droit coutumier héraldique 'britannique'). Elle n'est qu'une option dans un contexte déterminé (comme tout droit coutumier) que les femmes détentrices d'un 'peerage suo jure' (pairie de plein droit) peuvent aujourd'hui exercer indifféremment que la pairie soit 'héréditaire' ou 'à vie'. Personne ne prend pour moins légitime le droit et la capacité de siéger aux Lords. Cette nouvelle pratique tente de corriger - par pragmatisme britannique - le fait que l'homme (par défaut chef des armes) et le 'masculin' comme genre commun, neutre ou asexué, sont encore la référence de lecture en matière de codification et de représentation héraldique. Exemples: une femme porte sur un lozenge les armes héritées du père (mais peut 'maintenant' se faire accorder des armes)... et en tant qu'épouse porte un écu parti des armes de son mari, etc. Pour les Pairesses héréditaires (par défaut d'héritiers mâles), les règles étaient déjà flexibles (homme ou femme, aucune confusion d'interprétation étant possible à qui et à qu'elle pairie, filiation, les armes font référence), mais avec l'arrivée des Pairesses à vie donc 'non héritières', ces règles ont dû plus que s'assouplir pour se clarifier en recherchant l'égalité de traitement entre les deux sexes à capacités juridiques égales, ... pour certains, tacler la codification 'pro-masculine' basée sur la filiation patriarcale. Ainsi, Baroness Thatcher a porté ses armoiries avec coronet et tenants sur un "écu d'homme", non parti, et avec le petit écu blanc pour bien signifier son droit de siéger de plein droit aux Lords. En créant cette option, on peut s'interroger si l'objectif est atteint, et sur sa cohérence, alors que les héritières qui portent de plein droit des armoiries, incluant les Pairesses suo jure, ne peuvent toujours pas porter de cimier, heaume et lambrequins par 'tradition', exception faite de Sa Majesté qui n'a légalement pas de genre assumant une dignité qui prend le pas sur sa qualité de femme et d'épouse.
Pour compléter, cette pratique émerge par impact du Life Peerages Act 1958. Il faut savoir que l'introduction du projet de loi aux Lords fin 1957 a nourri un fort débat i) sur la nature des Lords (Aristocratie) , et donc du droit d'y siéger par héritage, par opposition à la nature des Commons (République), les deux chambres étant placées sous l'autorité du monarque, ii) mais aussi sur la place et le rôle des femmes dans la vie parlementaire aux Lords, lorsqu'un amendement fut introduit pour exclure la nomination de femmes à la pairie à vie (battu par 134 voix contre 30).
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