Charles II n'ayant pas d'héritier en ligne masculine, il avait initialement prévu de laisser son considérable héritage espagnol et italien à son petit-neveu le jeune Joseph Ferdinand de Wittelsbach, fils de l'Electeur de Bavière, Maximilien Emmanuel de Wittelsbach. Toutefois le décès prématuré (1699) de ce prince remet en cause le projet, qui avait l'énorme avantage diplomatique de favoriser ni un prince français, ni un prince autrichien.
Charles II se rabat alors sur un autre de ses petits-neveux, le Prince Philippe de Bourbon, Duc d'Anjou et petit-fils du Roi de France. Ce choix provoque bien entendu la contestation de l'Empereur, agissant au nom des droits de la branche autrichienne des Habsbourg, incarnée dans la personne de l'Archiduc Charles de Habsbourg, fils cadet de l'Empereur (et lui-même futur Empereur Charles VI). Plus encore, ce choix entraine une rupture de l'équilibre précaire existant entre les puissances européennes, tant par l'alliance diplomatique franco-espagnole qui en découlerait que par la possible réunion future des couronnes françaises et espagnoles.
Charles II décède peu après, et le Duc d'Anjou devient le nouveau souverain dans un contexte, tant de guerre civile en Espagne, la couronne de Castille le soutenant, tandis que celle d'Aragon soutient l'Archiduc Charles, que de guerre en Europe. C'est la Guerre de Succession d'Espagne, dans laquelle est bien entendu entrainé le Duché de Milan.
(Versailles, 19 décembre 1683 - Madrid, 9 juillet 1746)
Duc d’Anjou (1683), Enfant de France
Roi d’Espagne (1700 et 1724)
Reine consort d'Espagne (1701)
Princesse de Parme et Plaisance
Reine consort d’Espagne (1714)
Il semble étrange l'ecu d'Isabel, et plus rare encore avec l'ecu de Portugal!!!
RépondreSupprimerC'est quand on voit des écus pareils qu'on comprend pourquoi on parle de surcomposition héraldique. Et encore, ça reste modéré par rapport à d'autres.
RépondreSupprimerCet écusson portugais est le souvenir de la revendication de Ranuce Ier Farnèse, Duc de Parme, à la succession portugaise (du chef de sa mère, l'Infante Marie d'Aviz-Guimaraes), suite au décès en 1580 du Roi Henri Ier de Portugal, dernier mâle des Aviz légitime. Dans cette querelle, le Roi d'Espagne Philippe II l'emportera, puis après la révolte portugaise, c'est le Duc de Bragance, issu d'une branche légitimée d'Aviz qui, en 1640, reprendra la couronne portugaise.
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