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Les Neuf Preux, un idéal de chevalerie : David (2nde partie)


David, est le huitième fils de Jessé, issu de la tribu de Juda. Il a vécu entre 1000 et 960 av. J.C. environ.
Il passe sa jeunesse comme berger et,  joli garçon, chantant et jouant merveilleusement bien du psaltérion, une sorte de petite harpe, il est chargé de calmer la mélancolie du roi Saül. À cette époque,  les Juifs sont en guerre contre les Philistins, et David se propose de défier en duel le géant philistin Goliath, pour en finir avec ce conflit. Contre toute attente, il l'abat avec sa fronde et lui tranche la tête. Cet exploit fait de lui un champion, et le symbole universel de la lutte des faibles contre les puissants. Cette popularité finit par rendre fou de jalousie le roi Saül,  leurs relations s'enveniment au point de vouloir tuer le jeune héros. Il doit donc s'écarter de l'entourage du roi, et avec des compagnons, il s'initie à l'art du combat dans les contrées, contre les ennemis qui ne manquent pas. À la mort de Saül, la tribu de Juda l'élit comme nouveau roi. Puis, fédérant les autres peuples, il devient le roi d’Israël. Il vainc les ennemis du royaume, conquiert Jérusalem dont il fait sa capitale et il y installe l'Arche d’alliance, pour sceller cette union des peuples. Il fait construire son palais royal et épouse sa maîtresse, Bethsabée, qu'il avait surpris, nue, au bain et enlevée, tout en se débarrassant de son mari,  en l'envoyant à une mort certaine au front. Ce sera le seul méfait qui lui sera reproché du point de vue moral et un péché qu'il finira par admettre.
  Son règne, avec celui de Salomon, le fils qu'il aura avec Bethsabée, marque l'apogée de la puissance d'Israël dans le monde antique. Il est une figure messianique pour les religions judéo-chrétiennes, et il est cité comme prophète dans le Coran, sous le nom de Daoud. Il a aussi servi de modèle aux monarques européens. Et surtout il a inspiré une multitude d'artistes à toutes les époques, et pour n'en citer qu'un : Michel-Ange avec la magnifique et gigantesque statue de marbre blanc conservée à Florence : LE chef-d'œuvre de la Renaissance italienne.


Poursuivons l'exploration du thème ,
et le deuxième nommé des Trois Preux Juifs :
le roi David

Suite de la 1ère partie : toujours la harpe en figure unique,
sur champ d'azur, la première ornée de têtes d'animaux :

Armorial Wernigeroder (Allemagne)


Le Chevalier errant - détail
(manuscrit fr. 12559 -  BNF)


Tapisserie des Neuf Preux (origine Flandres) - détail 
Metropolitan Museum of Art - New-York


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plus générique : la harpe en figure unique ,
sur champ non défini :

Manuscrit cod. A 45 (extrait)
Burgerbibliothek - Berne (Suisse)



Gravure du Maître aux Banderoles (extrait)
origine : Pays-Bas / British Museum - Londres



Les Trois Preux Bibliques - gravure sur bois (extrait)
réf. : EA-16 / BNF


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une variation : la harpe en figure unique sur champ de gueules/d'azur
avec une bordure crénelée,  ou partie et crénelée :

Armorial de l'Abbé Ulrich Rösch (1480)
Abbaye de St.Gall (Suisse)


Armorial Sammelband (Bavière) 
1er livre du manuscrit


Manuscrit BSB-Cod.icon.308 (extrait)
BSB Munich - Bavière



Ingeram Codex (Autriche)


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autre variation : la harpe en figure unique sur champ d'azur
mais avec une bordure d'argent "diaprée" de gueules, contenant 
une inscription en alphabet hébreu :

Le Blason des Armoiries - Jérôme de Bara


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et pour finir une composition spécifique à certains manuscrits allemands : 
parti , à dextre d'azur à la harpe d'or ; mi-coupé à senestre ,
en 1 : une fasce vivrée, en 2 : de gueules plain.
... et un superbe cimier pour le bouquet final ! 

Armorial de Grünenberg (Allemagne)


Manuscrit BSB-Cod.icon.392 (extrait)
BSB Munich - Bavière




Participation amicale et rédacteur : Herald Dick


Photo du haut :  Die Neun Gute Helden (Les Neuf Preux) - fin XIVe siècle
sculptures ornant la Salle de la Hanse de l'ancien Hôtel de Ville de Cologne ( Allemagne)

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