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Manuscrits et armoriaux anciens : l'Armorial de Conrad Grünenberg

Suite du manuscrit daté de 1483  :  Das Wappenbuch Conrads von Grünenberg, Ritters und Bürgers zu Constanz. Ce que l'on peut traduire par l'Armorial  C. von Grünenberg , des Chevaliers et des Seigneurs , à Constance  Il est conservé à la Bibliothèque du Land de Bavière à Munich (Allemagne).

Voici un nouvel extrait du folio numéroté du chiffre I
et qui concerne les armoiries légendaires, en l’occurrence les Neuf Preux :


De gauche à droite, les Trois Preux païens :
le Roi Alexandre le Grand (Roi de Macédoine et conquérant)
l'Empereur Jules César (Empereur de Rome)
le Roi Hector (Roi de Troie)
    (pas d'erreur : c'est bien à Alexandre auquel est attribué dans le texte
    cet écu d'azur aux trois couronnes d'or, et non pas à Arthur !) 




    Participation amicale de Herald Dick



    Source image :
    Bibliothèque du Land de Bavière à Munich (Allemagne )

    2 commentaires:

    1. Bonjour,
      Dans le "Blason des Armoiries" de Hierosme de Bara, le Roi Arthur a un blason avec des couronnes, tandis que Godefroys de Bouillon a un blason avec une croix potencée, ce qui semble ici inversé. De même, Judas Macchabée a un basilic dont le dessin semble plus proche du dessin ici attribué à Jules César, lequel a une aigle bicéphale qui semble plus proche de la partie gauche ici de Josué.
      Que faut-il comprendre ?

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    2. Bonjour à vous.
      Merci de votre commentaire.
      Vous avez parfaitement raison.
      Il faut d'abord savoir qu'ici il s'agit d'armoiries de fantaisie. Il est bien évident qu'à l'époque de ces 9 personnages, les Neuf Preux, l'héraldique telle que nous la comprenons n'existait pas. Ce n'est que bien plus tard, vers la fin du Moyen-Age que l'habitude fut prise d'accorder à ces "Preux", ainsi d'ailleurs qu'à d'autres personnages de l'antiquité, de l'Ancien Testament ou même de la mythologie greco-romaine (puisque vous avez l'ouvrage de Bara, vous pouvez en constater une très bonne série d'exemples tardifs depuis les pages 135 à 167).
      Ceci étant dit, il est parfaitement exact que d'un ouvrage à l'autre, d'un auteur à l'autre, certaines redondances existent, dont Grünenberg semble ici s'écarter à plusieurs reprises (nous aurions pu par exemple citer ici les trois fleurs de lys qu'il attribue à Godefroy de Bouillon, qui ne sont pas non plus d'un usage commun). Herald Dick l'a d'ailleurs très bien indiqué dans ces armoiries pour les cas de Godefroy de Bouillon et du Roi Arthur.
      Comme il s'agit d'armoiries de fantaisie, il n'y aurait pas de sens à considérer que Grünenberg a fait, d'un point de vue historique, une erreur, mais force est bien de constater que par rapport à la norme de ce que l'on trouve généralement pour ces mêmes personnages, il semble avoir pour certains inversé les armoiries et pour d'autres avoir fait appel à des armoiries peu communes.
      Sans pourvoir vous donner encore de date, je peux tout de même vous indiquer que nous avons le projet, avec Herald Dick, de proposer une sorte de comparatif des armoiries attribuées à ces Neuf Preux par différents armoriaux médiévaux ou de la Renaissance, histoire de proposer un point un peu global (à défaut d'être exhaustif) sur cet amusant sujet.
      Merci encore de votre commentaire.
      Arnaud BUNEL

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