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Provinces de France - Flandre

Le blasonnement des armoiries de Flandre est : d’or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules.
Ces armoiries figurent parmi les plus anciennes d’Europe. En effet, elles reprennent à l’identique celles des anciens Comtes de Flandre depuis le XIIe siècle, plus exactement depuis au moins Philippe d’Alsace, Comte de Flandre de 1168 à 1191. Leurs armes furent ensuite reprises par les différentes dynasties qui se succédèrent ensuite sur le siège comtal, puis se prolongèrent à travers le fameux héritage des Ducs de Bourgogne dans les armoiries des Habsbourg et sont toujours utilisées de nos jours en Belgique dans les armes officielles des provinces de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale.
De secondes armoiries, dites de "Flandre ancien" sont parfois présentées à côté de celles au lion. Elles consistent en un gironné d’or et d’azur, au sur-le-tout de gueules. Ces armoiries qui ne semblent apparaître qu’au XIVe siècle, présentent une historicité incertaine, la majorité des auteurs modernes les considérant comme apocryphes. Pour autant, la pratique leur reconnaît au moins une certaine valeur, les armoiries de la province belge de Flandre occidentale les utilisant par exemple, en combinaison avec celles au lion, pour se différencier de celles au seul lion portées par la Flandre-Orientale (*).
La partie méridionale de la Flandre fut définitivement acquise par Louis XIV suite aux traités des Pyrénées, d’Aix-la-Chapelle et de Nimègue, pour former de nos jours la "Flandre française" avec Lille pour capitale.
Flandre ancien

Flandre


(*) Pour approfondir cette discussion sur l’historicité des armes dites de "Flandre ancien", voir par exemple l’article de Loutsch dans Les origines des armoiries : actes du IIe Colloque international d’héraldique, Brixen, 1981, p.82, ou Warlop dans XXXIVe Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique, 1985, p.5-39, pour les tenants du caractère apocryphe ou Pinoteau dans XVIIe Congrès des Sciences généalogique et héraldique, Lisbonne, 1986, pour les tenants de l’historicité (références citées par Popoff dans Armorial Lalaing, Léopard d’Or, 1989).

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